la cité sans lumière

On parle rarement de ces endroits si on n’y vit pas.
Et quand on en parle, c’est souvent à côté de la plaque.

Ici, les caméras viennent quand il y a un drame.
Le reste du temps ? Silence.
Pas parce qu’il ne se passe rien — mais parce que ça arrange qu’on ne voie rien.

Il y a de la vie, des rêves, du talent, des galères aussi.
Mais tout ça, personne ne le voit vraiment.
Ou alors, mal.

Ce projet, c’est pas là pour embellir ou choquer.
C’est juste là pour montrer ce qu’on oublie.
Et remettre un peu de regard là où y’en a plus.

Juste pour dire : ça existe. Et voilà à quoi ça ressemble.

La cité sans lumière, c'est fini.

-KID